mardi 18 septembre 2018

40,000 ou 50,000 immigrants? Là n'est pas la question, François Legault, chef de la CAQ

En janvier dernier, j'écrivais: "notre culture et notre langue sont actuellement davantage menacées par le GAFA que par la burqa. C’est la puissance des géants du GAFA, Google, Apple, Facebook, et Autres géants du web (Amazon, Netflix, Spotify) et l’imposition de leurs contenus culturels américains qui menacent profondément notre identité francophone. C'est l'éléphant dans la pièce. Tous en chœur, ils rétrécissent l’espace occupée au Québec par la langue et la culture française. Plus que jamais, on en fait une langue de minoritaires (voire de perdants), comme si seule la langue anglaise constituait celle des « gagnants » en Amérique du Nord." Aujourd'hui, j'ajouterais que pour contrer le discours de la CAQ et de François Legault, il faut lui répondre que la menace qui guette la langue et la culture française au Québec, ce ne sont pas 40,000 ou 50,000 immigrants par année. La menace, elle provient des Facebook, Apple, Amazon, Google et Netflix (Le nouvel acronyme, les "FAANGS" qui incluent tous les géants du web et non plus GAFA) qui nous imposent une vision dominatrice américaine de la culture. Elle provient aussi de ce que nous ne sommes pas certains que l'exception culturelle francophone sera préservée dans le nouveau traité de l'ALENA négocié par le gouvernement canadien. Brian Myles écrivait hier: L'exception culturelle vaut bien une pinte de lait (https://www.ledevoir.com/opinion/editoriaux/536921/les-chefs-et-la-question-nationale-l-exception-culturelle-vaut-bien-une-pinte-de-lait). S'attaquer à cette menace, c'est le défi de notre culture nationale et de la langue française. En revanche, il faut favoriser une forte politique culturelle, musclée, qui rend notre culture franco-québécoise attrayante pour les nouveaux arrivants. Il faut les convaincre qu'ils immigrent chez un peuple rempli d'espoir, de fierté et de confiance. Faire de la culture francophone au Québec une culture de "winners", j'oserais dire... Alain Saulnier 18 septembre 2018

2 commentaires:

  1. Je n’appuie pas M. Legault ni ses politiques trop faciles.
    Je ne suis plus fan du PQ, qui vous vous souviendrez, a fermé les Centres d’orientation et de formation des immigrants à l’époque de Lucien Bouchard. Le PQ a aussi ses problèmes identitaires, la charte des valeurs cela vous dit quelque chose?
    Le PLQ on oublie. Et QS, je ne sais plus. Peut-être sommes-nous rendus incapables d’entendre des gens de parler de rêves et d’espoir…

    Il n’y a pas que les politiciens, avec leur cruel manque de vision et d’imagination qui mettent en danger le français au Québec. La menace vient aussi des gens des médias qui…
    … ne font pas assez d'efforts pour bien parler notre langue. Radio-Canada fait d’ailleurs piètre figure beaucoup trop souvent!
    … nous parlent sans cesse de productions culturelles diffusées pas les géants du Web.
    … nous envoient constamment sur les médias sociaux.
    … diffusent leurs émissions sur Facebook.
    France Trudel
    Montréal

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  2. Vous avez raison sur plusieurs points.

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