mardi 23 octobre 2018

Lettre au comité exécutif de Culture Montréal, octobre 2018
Je ne renouvellerai pas ma candidature comme membre du conseil d'administration de Culture Montréal. Après six ans, je cède ma place à "des plus jeunes, plus fous, pour faire danser les boogaloos", comme le chantait Charlebois. J'ai laissé un dernier mot à mes collègues de la direction de Culture Montréal que voici:
"Bonjour membres du C.E. de Culture Montréal,
Je tenais à vous écrire un mot pour fermer la boucle.
Je suis membre du C.A. depuis 2012. J’ai également été membre du C.E. de 2012 à 2017. Merci à Culture Montréal de m’avoir fait découvrir tant de réalités méconnues de notre culture.
J’ai mené certains dossiers au front, principalement la commission numérique de Culture Montréal que j’accompagnerai encore au cours des prochains mois.
Mon vœu : que Culture Montréal continue à se préoccuper le plus possible de l’avenir du français comme langue commune et d’usage ainsi que la promotion de la culture francophone à Montréal.
Il existe également un nouveau défi particulier, soit rapprocher Montréal du pouvoir politique à Québec en matière de culture.
Danger en vue : éviter une séparation culturelle tranquille entre Montréal et le reste du Québec.
À mon avis, la marginalisation de la culture et de la langue française existe bel et bien. Elle est réelle, non seulement en Amérique du Nord et au Canada, mais également partout dans le monde en cette ère numérique. Par conséquent, il faut contribuer à renforcer l’appartenance enthousiaste à une grande culture inclusive, la nôtre. Établir des alliances avec le reste de la Francophonie. Ce n’est pas de la partisannerie que d’agir en ce sens.
Enfin, en ces temps de débat identitaire, je dirais que le problème des francophones du Québec, ce n’est ni le crucifix, ni le foulard. Le problème, c’est que les géants du web ont un contrôle total de l’univers numérique mondial où ils imposent leurs contenus culturels, anglo-saxons de préférence. L’identité québécoise française est menacée par Google, Apple, Facebook, Amazon, Netflix, Spotify et autres géants numériques.
Par conséquent, à notre niveau il faut soutenir avec fierté nos auteur.e.s, nos créateurs et nos créatrices.
Favoriser des projets pour une intégration et une adhésion des nouveaux arrivants à une culture forte. Comme je l’ai déjà dit, la culture des francophones n’en est pas une de « losers » tandis que la culture anglo-saxonne en serait une de « winners ». En revanche, cela signifie qu'il faut être fier de notre culture, la privilégier, la soutenir, la valoriser, la partager et la faire rayonner.
Bonne chance au futur C.A.
En toute amitié,
Alain Saulnier

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